L'hypnose est-elle dangereuse ?
À quel moment est-ce que l’hypnose peut être un danger ?
Il y a certains cas, certaines situations, où mal utilisée cette technique peut être dangereuse.
C’est pourquoi chez Activ’PNL, nous proposons le parcours d’hypnose uniquement après avoir été formé au « Maître-praticien en PNL », là où d'autres centres moins scrupuleux proposent des formations en hypnose pour les personnes novices.
Si la technique d’hypnose n’est pas utilisée correctement l’état du client peut être aggravé. Elle peut donc être dangereuse dans certaines situations ou sur certaines personnes.
Je vais expliquer le « Pourquoi et comment », surtout si vous êtes hypnothérapeute et qu’au moment de la formation, on ne vous a pas expliqué cela.
Avant toutes choses, il faut que vous compreniez une notion très importante.
L’état d’être associé ou dissocié
Il s’agit d’une notion dont l’on entend parler en PNL.
Être associé
C’est de pouvoir vivre pleinement, une émotion, un souvenir, tel qu’on l’a vécu.
Pour cela, il existe des techniques en PNL et en hypnose, où l’on fera revivre à la personne un souvenir agréable, elle pourra alors s’associer à ce souvenir et le revivre.
De cette façon, la personne recevra beaucoup de ressources, d’émotions positives, qui nous permettront ensuite de mobiliser les émotions ainsi que les ressources, c’est ce qu’on appelle « Des ressources dans un objectif ».
Être associé, c’est être aussi totalement conscient de notre vécu ou notre ressenti à un moment donné.
La dissociation
Il est important de comprendre ces nuances.
La dissociation, je peux vous parler d’un souvenir que j’ai vécu sans forcément le revivre émotionnellement, dans ce cas-là, je vais être dissocié.
Si je vous dis : « Je suis allé en vacances à tel endroit », en même temps que je vous en parle, je suis dissocié, alors que ce vécu émotionnel est loin derrière moi.
Lorsque j’en parle, ce n’est pas au niveau du cerveau, mais plus au niveau préfrontal que ça fonctionne, l’amygdale n’est pas très agitée et le système nerveux non plus.
Quand va-t-on se dissocier dans la vie de tous les jours ?
Imaginons que je vous dise « Je suis fatigué, j’ai envie de dormir dans l’après-midi », je me dis « Non, là, je suis au travail, ce n’est pas le moment de dormir ».
Mais à ce moment-là, je vais me dissocier de ma fatigue pour pouvoir réussir à faire mon travail.
Effectivement, dans la vie de tous les jours, on a une alternance entre les états dans lesquels on est associé et des états avec lesquels on est dissocié, on vit cette alternance entre les deux.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que dans les approches de développement personnel, de pensées positives, par exemple « les régimes alimentaires basés sur la restriction », ces méthodes vont encourager des états dissociatifs.
Car on sait que dans le cas d’un régime alimentaire, une personne va vouloir se frustrer.
Que fait-elle ?
La personne utilise son cortex préfrontal, « sa volonté », son amygdale et son système nerveux vont lui dire « J’ai faim ». Alors, par la volonté, la personne va se dissocier, elle se dira « Non, je fais un régime, je m’empêche de manger ».
Pourquoi n’est-ce pas bon et qu’est-ce qui va entraîner les troubles alimentaires ?
À force de faire cette dissociation alimentaire, le cerveau va tellement souffrir de cet état dissociatif répété, que la personne à la fin de son régime va se jeter sur la nourriture.
C’est à ce moment que l’on a des compulsions alimentaires terribles générées par des dissociations qui ont été assez constantes.
Cette attitude n’est pas bonne, car si la personne utilise cette dissociation de manière constante alors qu’elle ne va pas bien, elle se dit pourtant que ça va aller.
C’est par le préfrontal, « la volonté », que la personne va pouvoir se contrôler et gérer des états internes en contrôlant ses émotions et ainsi s’en dissocier.
Qu’est-ce qui risque d’arriver ?
L’inconscient va faire surgir des symptômes qui passeront par le corps, en provocant de l’eczéma par exemple ou d’autres maladies de la peau et on se rend alors compte que cette dissociation n’est pas toujours bénéfique.
Ce que l’on va faire avec une personne en thérapie PNL, nous allons permettre d’accueillir la fonction positive d’une partie qui a été refoulée à l’intérieur de soi.
On va plutôt aller la regarder et on va accueillir ce qu'elle veut de bon pour nous.
Quels seraient les moyens écologiques ?
En PNL, on parle d’écologie, c’est le respect de l’environnement interne, ce sont les parties de soi qu’on ne va pas refouler, mais au contraire que l’on va intégrer.
Que va-t-il se passer ?
Je vous donne un premier exemple où l’hypnose peut être dangereuse.
Si l’hypnose est utilisée simplement par un thérapeute ayant reçu une formation très rapide, il aura appris à donner le focus sur le symptôme afin de l’enlever de la personne.
Par exemple, sur une personne se rongeant les ongles, il enlèvera uniquement ce symptôme en pratiquant l’hypnose.
Que se passera-t-il après ?
Quand on voit l'étude de la psychologie, on sait que parfois un symptôme est manifesté comme étant une défense de l'inconscient pour pouvoir faire face à un certain stress et qu’il vaut mieux ne pas y toucher.
Il vaut mieux les laisser et les comprendre, car il s’agit d’un mécanisme de défense qui permet de lutter contre quelque chose ou une blessure interne.
Si on enlève ce symptôme à tort, alors il y aura une résurgence d’autres symptômes parfois beaucoup plus graves.
C’est pour cette raison que nous, Activ’PNL, proposons une formation en hypnose seulement après une formation « Maître-praticien PNL ».
Pourquoi être un Maître-praticien PNL ?
Parce que le Maître-praticien PNL va savoir modéliser et comprendre d’où vient le problème, analyser ce qui se cache derrière et saisir ce qu’il apporte au patient.
Il saura faire des différences et reconnaître les cas de psychopathologies graves comme les psychoses, qui sont des troubles psychiques, eux-mêmes des troubles dissociatifs.
Dans le DSM, le manuel qui parle de psychopathologies, un chapitre tout entier est consacré aux troubles dissociatifs.
Les troubles dissociatifs peuvent entraîner des comorbidités dans d’autres troubles comme des états bipolaires ou borderline.
Ces troubles psychiques sont très bien référencés dans le DSM, mais sont souvent issus de troubles dissociatifs à la base.
Qu’est-ce qui se passe ?
Lorsque vous recevez une personne et que vous n’avez pas ces connaissances en psychopathologie, si la personne présente des troubles dissociatifs que vous ne savez pas reconnaître, vous allez utiliser de l’hypnose alors que cette technique est elle-même une méthode dissociative.
Par conséquent, vous allez renforcer la dissociation chez cette personne et malencontreusement accentuer ses troubles, ce qui est dangereux.
Que se passe-t-il en cas de stress post-traumatique ?
La partie consciente de la personne qui a vécu le traumatisme est en train de vivre une expérience tellement douloureuse dans le souvenir, que le cerveau va créer une dissociation, c’est ce qu’on appelle « Un clivage ».
Qu’est-ce qu’un clivage ?
C’est lorsque le souvenir est rangé dans l’inconscient, pour protéger la personne, afin qu’elle ne revive pas cette souffrance qu’elle ne serait pas en mesure de supporter.
L’inconscient va cliver ce souvenir, en générant une amnésie, parfois partielle ou totale, toujours dans le but de protéger la personne. La personne ne se souvient pas et peut ainsi reprendre une vie normale.
Que va-t-il se passer en hypnose ?
Lorsqu’une personne va utiliser de l’hypnose ou de l’hypnose avec de la PNL, certaines techniques vont permettre de faire des régressions sur la ligne de temps. On va remettre la personne en contact avec son traumatisme passé afin de pouvoir apporter une réparation sur ces traumatismes.
Dans le meilleur des cas, quand vous allez vouloir faire régresser la personne par l'hypnose, si le clivage est très fort et que le mécanisme inconscient de protection est bien en place, ça ne marchera pas. Au risque de lui provoquer des maux de tête.
Dans le cas contraire ?
Dans le cas où la personne reprendrait contact avec ce souvenir, alors que psychiquement, elle n’a pas les ressources pour le faire, deux symptômes feront leurs apparitions.
La personne va se sentir mal, car elle sera en lien avec un souvenir dont elle ne voulait pas se rappeler. Elle sortira de la séance dans un état catastrophique puisque la technique aura été régressive. Cette technique risque d’accentuer, voire générer un état de dépression, qui sera grave pour la personne.
La personne est face à son souvenir qu’elle ne peut pas supporter, elle se mettra à faire une décompensation, au risque qu’elle puisse aller se jeter par la fenêtre, ou avoir des bouffées délirantes. Elle aura des comportements néfastes. On dit à ce moment-là qu'elle compense.
Alors oui, l’hypnose peut être dangereuse, surtout si la personne s’est formée en dix jours dans un centre sans scrupules, si elle n’a pas de connaissances de modélisation, comme on peut le voir avec un Maître-Praticien en PNL, ni ne connaît les risques en terme de psychopathologies.
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